Quatrième de couverture
Quand Loulou s’est jeté, je n’ai rien vu, je n’ai rien entendu. Nous, les petits, ils nous laissent toujours de côté. S’il y a quelque chose de plaisant ou d’amusant, ce n’est jamais le moment car c’est toujours l’heure de faire autre chose : manger, boire, dormir, et puis aussi maintenant, depuis peu, il faut même se laver les dents ! S’il se produit un accident ou un événement triste, c’est encore pire ! Ils prennent prétexte que nous sommes trop jeunes et ils ne nous disent rien. J’ai mis un bon moment à comprendre que les miettes, c’est nous. À force de réfléchir, j’ai compris que quand les grands disent aux autres de se taire parce qu’il y a des miettes, eh bien, l’expression désigne les enfants quand ils sont petits. S’il se passe quoi que ce soit dans le voisinage, ils nous bouchent les oreilles. Et quand il y a quelque chose à voir, ils nous mettent les mains sur les yeux. C’est pour ça que je me méfie toujours… Les grands, je ne sais pas si c’est la même chose ailleurs mais, chez nous, ce sont de vrais dangers. Ils vous bouchent la vue, oui, ils vous bouchent la vie.
Traduction
Existe aussi en version corse
Ils en parlent...