Sylvain Rivière, depuis le Québec, parce que « la vie se joue toujours au large »…
NUL N’EST UNE ÎLE
Nul n’est une île
À peine une part de continent
Innavigable, imprévisible
Battu par les vents dominants
Soumise au naufrage de l’âme
À renflouer d’humanité
Loin du rivage ou l’on se damne
À galérer sa liberté
Nul n’est une île en soi visible
D’entre la brume et le néant
Dérivant vers tous ses possibles
Entre deux mers de sentiments
Joignant les mains de sa prière
Aux rives de ses autrement
Au beau matin de crier terre
Au confins du commencement
Nul n’est une île, nul n’est un port
La vie se joue toujours au large
Qui sait où mène le voyage
S’il vaut la peine le départ
Nul n’est une île en soi fertile
Si elle n’est point ensemencée
D’amour et de fraternité
Au creux de sa paume fragile
Mouillée de rosée et d’envie
Murissant ses passions brûlantes
Germées au ventre de sa vie
Irriguées aux sources dormantes
Nul n’est une île en soi paisible
Désamorcée par la marée
Dématant l’orgueil invisible
Au jusant de sa vérité
Défaire ses nœuds d’humilité
Pour accoucher du grand mystère
Voila de l’île le métier
D’une sentinelle de lumière
Nul n’est une île, un archipel
La vie se passe toujours au large
Qui sait ou mène le voyage
Où va l’amour dans son sommeil
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