- LND 2021 - Juillet
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Un hommage poétique à Rhinocéros de Eugène Ionesco, par Elisabeta Petrescu. Traduction en français à la suite (par Carmela Mantegna)
Des nouvelles d'Homo Bérenger
La foule
de mains en l'air avance
bombées d'un soi-disant savoir
en acclamant la lune
réglées en arrière
dans le reflet pâle,
sale brèche d’intarissable tasse
qui s'agglutine.
C'est la dernière épidémie sociale
de révérence chorale
et de pensée,
moelle écrabouillée du siège… de quelles idées?
La conscience, du citron a le goût.
Les nouvelles touffes l'univers défoncent
une mayonnaise géante
et absolue.
Je me sens une crème moulée et démoulée
inepte
déjà paré pour
les convier à un vide tourbillon de Club Village.
Épiciers ménagères et pompiers
politiciens barbants anarchistes ennuyés
professeurs et chauffeurs plombiers
chiens et chats et d’autres déserteurs
du seul mystère qui invite
à la maturation et à la résistance
absorbés par l’orbite d’un satellite terrestre
ils sont là à attendre
un tour histrionique.
La nuit étend une mousseline d'étoiles
du papier au vent et d'un soupir mystique.
Sanguinolente la pointe d’une flèche sort.
Le sacrifice est accompli!
Les souris humaines sont exaltées
au bruit sourd et glacé d'un malheureux félin.
La corne appelle la corne
le rumen est fidèle
émiette l’esprit sacré du boueux sabot
d'êtres filoutés par un autre grand troupeau
qui péniblement mugit :
- Allons dialoguer… !
- C'est tout en vain!
Il vaut mieux chatouiller
un chef de file à la kératine
au regard terne, les membres colonnaires
et le tronc étendu
le dos sellé en dentelle débauchée
qui trie ses écailles
à d'autres illustres pairs.
Caché du vague halo
d’extra - vagante foi
des sentiments trop clairs et anguleux
jamais,
Homo Bérenger persiste
à s’opposer
à d’autres futures proies
d’êtres endurcis au corps calleux.
Tordue pour les impies
la lune soulage légère
une sublime pureté
au cavet de la forteresse
pour les sagaces candides
pas encore entachés
de rhinocérontite.
Extrait de Ionescamente. Io ne esco come ?, Roma, Edizioni Ensemble, 2019, pp. 39-41.
Traduction : Carmela Mantegna
Notizia di Homo Bérenger
Sale esercito
di mani in alto
tumide di un saper presunto
acclamano la luna
ferme arretrate
nel livido riflesso,
sporca crepa di incessante tazza
che raggruma.
È l’ultima epidemia sociale
di saluto corale
e di pensiero,
midollo spappolato delle idee.
Coscienza ha sapore di limone.
I nuovi ciuffi sbatton l’universo
gigante assoluta
maionese.
Mi sento un po’ sformato
inetto
già pronto a
convocarli ad una vuota ridda di Paese.
Droghieri casalinghe e pompieri
politici noiosi anarchici annoiati
idraulici autisti professori
cani e gatti e altri disertori
dell’unico mistero che invita
alla stagionatura e alla resistenza
assorti dal satellite terrestre
sono in attesa
di istrionica sortita.
La notte allarga mussola di astri
carta al vento di un mistico sospiro.
Spunta un corno di freccia insanguinata.
Il sacrificio è fatto!
Umani ratti esaltano
al tonfo gelato di un misero felino.
E corno chiama corno
il rumine è fedele
sbrindella spirto sacro con zoccolo melmoso
di esseri stornati da altro grande stormo
che gridan doloroso:
- Dialogo…ooo!
- Non giova!
Meglio è abbracciare
un dirigente alla cheratina
con smorta vista, tronco esteso ed arti colonnari
con dorso insellato da debosciata trina
che smista le sue squame
ad altri illustri pari.
Nascosto dall’alone
d’extra vagante fede
da sentimenti tersi e spigolosi
mai,
l’Homo Bérenger persiste
osteggiando
altre future prede
di esseri callosi.
Sghembata per gli empi
la luna sgrava mite
altissima purezza
in cembra alla fortezza
per candidi sagaci
ancor non contagiati
da rinocerontite.
Extrait de Ionescamente. Io ne esco come ?, Roma, Edizioni Ensemble, 2019, pp. 39-41.
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