- Le Nouveau Décaméron
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Sous le ciel, de l’aube jusqu’au soir, grisés par les parfums des fleurs, éblouis par le soleil, les cœurs attendris, les mains nouées, le voyage au long cours est une chance, les jolis vers de Dominique Appietto y invitent.
L’AUBE
L’aube de ses pleurs arrose au point du jour
Les fleurs au printemps, en leur prime jeunesse
Embaumant toute l’atmosphère alentour
La terre honore leur délicatesse.
Quand l’aurore indolente vient d’éclore
Et distille dans l’air un parfum sans pareil
Quand de ses rayons tendres et chauds, le soleil
Transfigure le ciel, somnolent encore !
Dans ses étincelles, d’un océan turquoise
Mes yeux disparaissent dans son immensité
Parcourent émerveillés sa diversité.
Mon cœur attendri, accueille ces merveilles
Mon corps ensommeillé ainsi s’apprivoise
À la beauté d’un jour printanier qui s’éveille !
VIENS PRENDS MAIN
Viens, prends ma main, glisse sur mon bateau ivre
Laisse-moi t’emporter dans la valse du jour
Et, te murmurer tous ces mots qui délivrent
Dans le soir qui monte, le silence autour.
Viens, prends ma main, je te guide, pour affronter
Dans cette douce musique qui nous grise
Dans l’immensité du temps, pour surmonter
Cette dure bataille sans qu’elle nous brise !
Viens, prends ma main, succombe à ce vertige
Délicieux et troublant d’un jour qui décline
Laisse dériver ton âme au prodige
D’une toile qui se tisse sans aucun spleen.
Et, dans la plénitude de ce soir d’été
Protégeons, dans nos esprits rêveurs, cet instant
Fragile, comme le témoin privilégié
L’accord de nos âmes sur l’onde noire du temps.
VOYAGE
J’ai noyé mon regard dans l’indicible ciel
Mon âme rêveuse appareille touchée
Dans ses nuages vagues, je navigue troublée
Et, parmi ses nuées, cherchant en vain le port
Je sens sa toile que le soir décolore
La fin du jour est là, douce comme le miel !
L’odeur des champs en fleurs monte sous la tiédeur
Des derniers rayons, dans ses senteurs suaves
Mon âme voyage, parcourt l’infinie torpeur
D’un jour qui s’égare, comme une enclave
À la nuit qui patiente dans l’ombre, sage.
J’accorderai mon cœur au curieux partage.
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