Quatrième de couverture
« Tamanta strada ! » Gilles Simeoni ne pouvait mieux résumer l’état d’esprit du camp nationaliste au soir de la première grande victoire d’un mouvement né plus de quarante ans auparavant. En 2015, même si un succès déjà historique à la municipale de Bastia avait résonné comme un avertissement, le résultat de l’élection territoriale brisait soudainement l’habituelle alternance gauche-droite à laquelle deux siècles de pulitichella avaient accoutumé les Corses.
Cette voie triomphale, ponctuée par deux autres succès retentissants (aux territoriales à nouveau et aux législatives en 2017), marquée par l’effondrement apparent des forces traditionnelles et l’exercice effectif du pouvoir, n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille.
Comme dans toute affaire humaine, rien n’a été simple. Les changements institutionnels (collectivité unique), les rapports tendus avec l’État – se déclarant pourtant tout autant progressiste que les nationalistes –, la dégradation des conditions sociales et économiques, un contexte culturel mondial et national toujours plus défavorable aux petites communautés, les chantiers n’ont pas manqué. Et les crises non plus.
Comme dans toute affaire humaine, malgré la promesse de l’établissement d’une « maison de cristal » en lieu et place de la secrète collectivité territoriale de Corse qui préexistait, les zones de clair-obscur, les petites phrases assassines et autres guéguerres picrocholines n’ont pas manqué d’animer la chronique.
Et comme, en politique, l’insignifiant est toujours signifiant et que le décodage est toujours indispensable, il était important, à quelques encâblures d’échéances capitales, de raconter dans le détail ce que furent ces premières années de pouvoir nationaliste.
Un pouvoir ardent, mais pourtant désarmé…
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Polysémie du titre "Le pouvoir désarmé"
Lecture d'un extrait de son ouvrage
Sommaire
Préface – Roger Antech
Prologue
I. La conquête du pouvoir
Une route, pas un boulevard
Le détonateur des municipales
Une tentation consulaire
Conseils de famille
Un système à faire exploser
Saut dans l’inconnu
Fauteuils à prendre
Ceux qui y croyaient
Les Belges ne blaguent pas toujours
Un gouvernement sous serment
Au nom des leurs
États d’urgence
II. L’exercice du pouvoir
Paris ne vaut pas une messe
Des casseroles sur le feu
Fronts de guerre
L’heure des règlements de compte
Lignes de fractures
La « minable » affaire de Sisco
Prisonniers, la parole reniée
« L’ami » Baylet
Des présidents déjà en campagne
Bal des faux culs, victoires à l’arraché
François Hollande en terre inconnue
Une chambre dans l’impasse
III. L’épreuve du pouvoir
Volée de cloches
Les combattants frappent à la porte
Un 7 avril à Furiani
Corse lepéniste, Macron in extremis
La loi du binôme, celle du talion
Le grand chelem moins treize voix
Le rouleau compresseur nationaliste
Trois hommes et un Palais
Le songe d’un grand parti
La main de Jupiter
Une île nationaliste dans l’absolu
Des portes qui s’ouvrent pour se refermer
Les municipales de tous les dangers ?
Glossaire
Who’s who
L’auteure
Anne Chabanon est une observatrice attentive des affaires publiques de l’île. Journaliste spécialisée dans le domaine politique, elle côtoie l’ensemble de ses acteurs et recueille leurs propos depuis plus de vingt ans pour le quotidien Corse-Matin.