Quatrième de couverture
« En examinant dans ces essais critiques les tristes effets des clans dans la société, des inimitiés familiales et de la vendetta entre particuliers, de l’abus des traités de paix et de ce que l’on nomme banditisme, j’ai seulement voulu caractériser les causes, plus particulières chez nous, de certaines calamités publiques du passé, afin d’en préserver autant que possible nos contemporains. Mon intention était également d’indiquer que nos anciens malheurs trouvent leur origine et leur violence initiale dans l’abus d’un principe pourtant de bon aloi, comme le sentiment de l’amour et du courage individuels, l’amour de la famille et de la patrie chez nos contemporains. Je crois aussi qu’en lisant cet ouvrage et comparant de cette manière le présent au passé, les lecteurs corses, plutôt que d’en rougir, auront grandement raison de se réjouir, tant est importante et bienvenue l’amélioration qui se fait jour depuis quelques années dans les mœurs populaires. »
S.Viale
(Extrait du préambule des Studii critici di costumi corsi)
Traduit de l'italien par Ghjacumu Thiers d'après Studii critici di costumi corsi (1859)
Salvatore Viale (1787-1861) est l’auteur majeur de la littérature corse de la première moitié du XIXe siècle. Magistrat de profession, il est connu pour avoir, le premier, fait un usage littéraire de la langue corse (U Serinatu di Scappinu) dans sa Dionomacchia. Poète, nouvelliste mais aussi essayiste de langue italienne, sa carrière littéraire fut durablement établie en Italie où il fut considéré à son époque comme un écrivain de premier rang.