Quatrième de couverture
La création littéraire est chose mystérieuse. Elle est irriguée de mille sources, mille ruisseaux. On peut décrire son cours jusqu’à la grande étendue de la culture universelle, mais on approche rarement de très près son alchimie.
Le travail de « remontée du fleuve » entrepris par François-Xavier Renucci à propos de l’œuvre si singulière de Marie-Jean Vinciguerra est en ce sens une invitation inédite car elle fait le pari de l’intimité. Le créateur, sa littérature, son œuvre publique sont autant de jalons que seule la parole de l’homme particulier peut accompagner. Cette profusion de mots, de paraboles, de signifiants, de résonances forme ce buisson de paroles offert aujourd’hui au lecteur.
Les cinq entretiens ouvrent donc cette porte de l’intime au lecteur : jeunesse, années de formation, carrière professionnelle, adhésion à la franc-maçonnerie, engagement politique, tout cela est poiesis chez Marie-Jean Vinciguerra.
Une « poétique » singulière, personnelle, elle-même soutenue par la puissance de ses racines et de son nid, en Corse, par l’énergie – inépuisable – et le mouvement – impérieux – qui le conduisent aux quatre coins de la terre au service de la culture et de l’éducation.
Le lecteur qui suivra ce cheminement au fil de la discussion arrivera par la grâce des mots au Journal interrompu – Portrait d’une salope, le recueil inédit du combat de l’auteur contre la maladie. Parce que les mots sont aussi souffle de vie et qu’ils éclairent nos obscurités.
Table des matières
Préface, par Jacques Thiers
Quelques dates clés
I. Un parcours dans la vie [Premier entretien – 8 et 9 novembre 2014]
II. De la littérature et des arts en Corse [Deuxième entretien – 4 mai 2015]
III. Un parcours dans la bibliothèque [Troisième entretien – 5 mai 2015]
IV. De l’expérience maçonnique [Quatrième entretien – 5 mai 2015]
V. Un parcours dans l’œuvre littéraire [Cinquième entretien – 30 juillet 2015]
Postface : un buisson de paroles échangées par François-Xavier Renucci
Apostille : Journal interrompu. Portrait d’une salope par Marie-Jean Vinciguerra
Les auteurs
Marie-Jean Vinciguerra
Agrégé de l’Université, diplômé d’études romanes, professeur puis haut fonctionnaire Marie-Jean Vinciguerra a mené une carrière à la fois universitaire, diplomatique et politique.
Né le 20 décembre 1931 à Bastia, culturellement et affectivement relié à cette ville et à Ghisoni et Olmo, ses deux villages. Il est le fils de Quilicus Vinciguerra (1887-1974), et de Rosalie Paolini (1898-1986).
Né de parents professeurs, il fait des études secondaires au lycée de Bastia puis est admis en classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, à Paris, en 1949. Il renonce temporairement à l’agrégation de lettres et choisit une expérience italienne comme lecteur à l’université de Parme.
À son retour en France, il est reçu à l’agrégation d’italien et commence, à Bastia, puis à Soissons une carrière d’enseignant, vite interrompue car il devient bientôt conseiller culturel et de coopération technique d’abord à l’ambassade de France en Thaïlande, puis en Colombie et au Burkina-Faso (alors dénommé Haute-Volta).
Il occupera successivement plusieurs fonctions administratives et en particulier à la direction générale des relations culturelles au ministère des Affaires étrangères. Il retourne ensuite à l’Éducation nationale. Il y opère dans l’administration de terrain, comme inspecteur d’académie dès 1974, à Aix-Marseille, puis en Corse jusqu’en 1977.
C’est dans les années 1980 que ses compétences l’appellent à oeuvrer dans divers cabinets ministériels, auprès de Jacques Pelletier, de Christian Beullac et René Monory.
Devenu inspecteur général de l’Éducation nationale en 1986, il exercera la direction du cabinet de Michèle Alliot-Marie en 1987.
Engagé dans la vie politique insulaire, il devient conseiller général, puis conseiller régional membre de l’Assemblée de Corse.
C’est dans le champ de la culture qu’il mènera action et réflexion.
François-Xavier Renucci est professeur de français à Aix-en-Provence et professeur relais entre la salle de cinéma L'Institut de l'Image et les établissements scolaires du Pays d'Aix.
Depuis les années 1990, il produit des écrits qui participent de la vie littéraire corse (commentaires sur le site Interromania.com, rubrique « Baratti » ; articles dans diverses revues (A l’asgiu, Bonanova, A Pian d'Avretu, U Taravu, Lengas). Il a animé les cafés littéraires et la bibliothèque de l’Amicale corse d’Aix-en-Provence ainsi qu'un blog littéraire ("Pour une littérature corse", entre 2009 et 2013).
Il a animé un atelier d’écriture international, dans le cadre de l’opération « Odyssée 2001 » (organisée par le théâtre Toursky à Marseille et par l’IITM, Institut international du théâtre méditerranéen, qui a donné lieu à deux recueils de nouvelles et poèmes, publiés aux éditions Albiana : "Un itinéraire littéraire en Méditerranée" (2002) et "Une journée de littérature en Méditerranée" (2005). Depuis 2006, il a entamé une série d'ouvrages très différents les uns des autres mais dont le point commun est d'expérimenter des formes d'écriture dérivée du "commentaire" : prose poétique légendant les encres d'Adam Nidzgorski ("Un lieu de quatre vent", 2006), billets de blog partagés avec des internautes ("Éloge de la littérature corse", 2010), roman dialogué autour d'un poème corse d'Antoine de Saint-Exupéry ("La Toile souveraine", 2015), entretiens intimes ("Un buisson de paroles", 2021).
Depuis 2015 a fait quelques incursions dans la médiation cinématographique à Aix et dans ses alentours, de la maternelle au lycée, avec l'Université du Temps Libre, dans la salle de cinéma L'Institut de l'Image à la Cité du Livre et propose actuellement une visite guidée d'Aix via l'histoire du cinéma. Par écrit, un mémoire de maîtrise lui a autrefois permis de comparer "Au coeur des ténèbres" de Joseph Conrad et "Apocalypse Now" de Francis Coppola et les éditions Rouge Profond et Albiana ont récemment accueilli de petits textes autobiographiques évoquant les films suivants : "Casino" de Martin Scorsese, "Le dernier nabab" d'Elia Kazan, "La Boîte magique" de John Boulting. Il prépare un commentaire vagabond de "Rocky" de John Avildsen.
Série d'entretiens avec François-Xavier Renucci