Contributions et catalogue de l’exposition de l’université de Corse pour l’année du bicentenaire de Pasquale Paoli. Une formidable iconographie et les contributions d’éminents spécialistes de Pascal Paoli.
Sommaire
Le mot du président de l’Università di Corsica Pasquale Paoli, Antoine Aiello
Préface, Dominique Verdoni, professeur à l’Università di Corsica, coordinateur de l’année du bicentenaire de Pasquale Paoli
Avant-propos, Antoine Laurent Serpentini, professeur à l’università di Corsica, président du comité scientifique et commissaire de l’exposition
« La formation des élites corses dans la Rome pontificale » par Eugène F.-X. Gherardi, Maître de conférences à l’università di Corsica
« La formazione delle « élites » corse in Italia nel xviiio secolo » par Marco Cini, enseignant à l’université de Pise
« Textes théoriques de la révolution en Corse » par Jean-Marie Arrighi, inspecteur pédagogique régional de l’académie de Corse
« Pasquale Paoli et la Constitution corse » par Marie-Thérèse Avon-Soletti, maître de conférences à l’université de Saint-Etienne
« Pasquale Paoli, Corse des Lumières et franc-maçon » par M. Vergé-Franceschi, professeur à l’université de Tours
« La capitale du Général » par Jean-André Cancellieri, professeur à l’università di Corsica
« L’armée nationale et la bataille de Ponte Novu » par Didier Rey, Maître de conférences à l’università di Corsica
« Les fuorusciti, réfugiés en Toscane après la bataille de Ponte Novu » par Jean-Pierre Filippini, professeur émérite à l’université de Haute-Alsace
« Paoli, Choiseul et le traité de Versailles » par Antoine Laurent Serpentini, professeur à l’Università di Corsica
« La constitution du Royaume anglo-corse » par Jean-Yves Coppolani, professeur à l’Università di Corsica
Extrait
Anton Filippo Pasquale Paoli est né quatre ans avant le déclenchement des premières révoltes insulaires du xviiie siècle, le 6 avril 1725 à Morosaglia, au cœur de la terre du commun, de l’union du général Giacinto Paoli et de Dionisa Valentini héritière d’une importante famille caporalice de la région. Il n’a pas encore trente ans lorsqu’il retrouve son île natale qu’il avait quittée pour suivre son père dans l’exil napolitain.
C’est donc dans le royaume de Charles VII de Bourbon Espagne qu’il va parfaire son éducation initiée dans son village auprès de deux oncles ecclésiastiques.
Tout en fréquentant pendant quatre ans (1745-1749) l’École royale militaire d’artillerie qui lui ouvrit les voies d’une carrière, à vrai dire, assez décevante, le jeune homme assouvit sa soif de savoir au contact des grands auteurs de l’Antiquité : Horace, Virgile, Polybe et surtout Tite-Live et Plutarque qui, en exaltant l’action d’homme illustres, attisèrent son goût pour la grandeur et du dépassement de soi. Valeurs également magnifiées par l’Ancien Testament dont, semble-t-il à l’exemple de tous les siens, il était un lecteur assidu. Les œuvres de Machiavel et de Montesquieu ainsi que les écrits du chanoine Natali compléteront son instruction et influenceront son action future.
C’est donc doté d’une solide formation et très au fait de la situation insulaire, grâce à une correspondance régulièrement entretenue notamment avec son frère Clemente que Pasquale Paoli, malgré les réticences de son père, revint en Corse en 1755 et s’imposa, en juillet de la même année à la consulte de La Casabianca.