Quatrième de couverture :
Au printemps 1934, le grand auteur portugais Ferreira de Castro pose le pied sur l’île… Il est en reportage pour le quotidien lisboète O Século et son passage ne passe pas inaperçu : « M. Ferreira de Castro, un des meilleurs écrivains du Portugal, venu en Corse pour puiser les éléments d’un livre sur l’Île de Beauté », peut-on lire en mars dans L’Île de Beauté. En effet, la Corse attire à cette époque bon nombre d’écrivains aimantés par la singularité des paysages et des moeurs des habitants. « L’île tragique » vient notamment de connaître l’épisode d’éradication militaire du banditisme dont les échos ont retenti bien au- delà des frontières hexagonales. Écrivains voyageurs et journalistes anglais, allemands, américains, italiens, pour ne citer que les plus nombreux, sillonnent l’île en tous sens pour leurs lecteurs à la recherche des meilleurs angles de vue sur les paradoxes insulaires : douceur du climat et vendetta, pauvreté et tourisme, italianité et francité… Ils viennent aussi tenter de percer le mystère de l’île qui a donné Napoléon à l’histoire mondiale.
Ferreira de Castro s’inscrit de son côté, à l’aide de son génie littéraire, dans cette vague de reporters inspirés par les réalités sociales des lieux qu’ils parcourent : « La terre exerce ici une influence sans mesure sur l’âme humaine », écrit-il à propos de la Corse. Sensible au lien qui unit les Corses à leur Corse, il livre un portrait émouvant, vrai, humain : ainsi, « vous ne trouverez nulle part ailleurs un sens de l’hospitalité plus grand et plus fraternel qu’en Corse. Et nulle part ailleurs vous ne trouverez une plus grande ferveur de sentiments, une conception plus élevée de la dignité humaine. »